Réforme des retraites : dernier bras de fer à l'Assemblée nationale

Après l'utilisation du 49.3 sur la réforme des retraites, jeudi dernier, les députés examinent, lundi 20 mars 2023, les deux motions de censure déposées par le groupe LIOT et le RN. Tandis que dans les rues, les manifestants ne décolèrent pas.

Cette semaine est celle de tous les dangers pour le gouvernement, après le recours au 49.3 sur la réforme des retraites. Les députés examinent les deux motions de censure déposées par le RN et le groupe indépendantiste LIOT, lundi 20 mars 2023.

287 voix sont nécessaires pour renverser le gouvernement, dont 30 députés Les Républicains. La motion a donc de grandes chances d’être rejetée, avec en toile de fond la menace de dissolution de l’Assemblée nationale, brandie par Emmanuel Macron.

Le président de la République s’est d’ailleurs exprimé pour la première fois depuis l’utilisation du 49.3, dans un message à l’AFP, dimanche. Le chef de l’Etat souhaite que la réforme “puisse aller au bout de son cheminement démocratique dans le respect de tous”.

Avant d’ajouter qu’il “condamne les dégradations” de permanences d’élus. Celle d’Eric Ciotti, le président des Républicains, a notamment été vandalisée à Nice. Selon un dernier sondage Elabe, lundi, près de sept français sur dix sont favorables au vote de la motion de censure.

Tandis que dans la rue, les manifestants ne décolèrent pas et multiplient les actions, entre blocages, opérations coup de poing, dégradations ou encore affrontements avec les forces de l’ordre. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue jeudi.